De quoi l’assertivité est-elle le nom ?

Souvent l’assertivité est confondue avec le leadership. Si c’est bien un attribut du leadership, ce n’est pas l’apanage des managers. C’est une qualité pour tout un chacun.

De quoi s’agit-il ?

L’assertivité est une notion apparue dans les années 1940 aux Etats-Unis. C’est la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux d'autrui, de s’affirmer sans heurter, l’art de faire passer un message difficile  sans agressivité. Pour un manager, c’’est une autorité bien placée.

Elle suppose de développer une bonne assurance personnelle, de savoir faire face à des comportements agressifs ou manipulateurs, de communiquer efficacement.

L’assertivité n’est pas innée et elle se travaille. C’est un thème récurrent de coaching.

Comment ?

Par une meilleure connaissance de soi d’abord, de la gestion de ses peurs et de ses émotions. J’aime bien faire travailler sur les ‘’drivers’’ de l’Analyse Transactionnelle, ces ‘’petites voix intérieures’’ héritées de notre éducation et de notre enfance qui vont dicter, pour une grande part, nos réactions à ‘’l’insu de notre plein gré’’ : sois parfait, fais vite, sois fort, fais plaisir, fais l’effort.

Il est important aussi – je le souligne régulièrement – d’acquérir une bonne idée de la manière dont on perçu, de notre ‘’image professionnelle’’ qui va fortement influencer nos interactions sociales. Comment connaitre cette identité externe ? En sollicitant des feedbacks. Eventuellement en ayant recours au test de Personnalité Hogan dont c’est précisément l’objet.

On pourra utilement recourir à la grille de la ‘’position de vie’’ de l’Analyse Transactionnelle également pour jauger comment et avec qui, au quotidien, nos relations sont assertives et égalitaire (dites OK++)  ou non (domination, soumission, abandon). Par exemple avec mon chef, qui est aussi mon ami, je peux être, suivant les cas, dans des relations égalitaires avec l’ami mais de soumission avec le chef. Il est évidemment souhaitable que les relations soient égalitaires dans tous les cas.

La communication est une dimension importante dans l’approche. On peut la travailler avec les techniques de la Communication Non Violente (CNV) de Marshall Rosenberg et le très percutant petit ouvrage, très clair et pratique, qui figure en illustration. En coaching, je suis souvent amené à proposer des jeux de rôle, pour ce faire, en n’oubliant pas que la communication n’est pas seulement verbale mais, pour une très grand part, non verbale et corporelle.

En bref, un beau chantier, non ?

 

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