Le workaholisme : un trouble à prendre au sérieux
Le terme de ‘’workaholisme’’ a été introduit par le psychologue américain Wayne Oates en 1971.
Des workaholiques, j’en ai connu beaucoup. J’en ai été probablement un moi-même.
➡️ Selon des études récentes, ils représenteraient l’ordre de 14% des travailleurs et ne seraient pas moins représentés dans les jeunes générations. C’est considérable !
➡️ Être workaholique, ce n’est pas seulement travailler beaucoup mais ressentir une compulsion à travailler même lorsque ce n’est pas nécessaire.
➡️ On les retrouvera très naturellement dans des environnements ‘’très compétitifs’’ come la Finance, le Consulting, ou la Tech, où l’excès de travail est souvent valorisé si ce n’est la norme.
C’est d’ailleurs un facteur de succès à court terme. Mais, à plus long terme, une telle addiction peut s’avérer très négative des lors que les intéressé(e)s n’arrivent pas à ‘’déconnecter’’ : déséquilibre de la vie professionnelle au détriment de la vie privée et familiale, stress, troubles du sommeil et, in fine, risques de burn-out.
Avec à la fin, à la fin de sa vie professionnelle, le risque d’avoir le sentiment de n’avoir pas vécu. ‘’Le travail est un refuge pour ceux qui n’ont rien d’autre à faire’’ disait Oscar Wilde.
▶️ De ce fait il est important de s’interroger sur les ressorts psychologiques du workaholisme pour s’attacher à le canaliser sinon d’y remédier : besoin de contrôle, perfectionnisme, peur de l’échec, dépendance à la reconnaissance ou fuite émotionnelle.
✖️ Le workaholisme peut induire aussi des comportements managériaux inadaptés, voire toxiques : difficulté à déléguer et à prendre du recul, besoin de contrôle, niveau d’exigences trop élevé, réticences à coopérer, à trouver des compromis, frustrations.
✖️ Le workaholique, qui va, souvent, avoir du mal, au fond, à être véritablement heureux au travail, doit prendre conscience de ces risques, ne pas hésiter à demander de l’aide et à se faire accompagner. Son entourage, sa hiérarchie, sa RH, doivent y veiller, si nécessaire.
🔵 Je me souviens que, très jeune banquier d’affaires, je m’étais plaint auprès mon ‘’grand patron’’, DGA de la banque, d’être mal payé au regard de toutes les heures que je passais au travail. Il m’avait répondu tranquillement : ‘’Vous n’avez qu’à travailler moins !’’. Sa réponse, sur le moment, m’avait paru révoltante. Mais avec le recul, je l’avais trouvé plein de bon sens…et de bienveillance.
▶️ Il est essentiel, en effet, pour chacun, de trouver un équilibre sain dans son engagement professionnel. Cela implique de définir des limites, de prendre des pauses régulières, de se consacrer à des activités personnelles et de veiller à maintenir des relations sociales en dehors du travail
Cette prise de conscience est essentielle : ‘’Celui qui veut voyager loin, ménage sa monture’’